L’Énigme du Gîte Maudit💉 Acte 2
    
 
    
            
Vous êtes toujours la ^^ ses sympa je vous rétien pas plus longtemps dans se cas
    
 
    
            
Chapitre 6 — La Nuit du Bourreau
1. Le rire dans les murs
La maison entière vibrait.
Un rire. Grave, guttural, épais.
Un rire qui n’appartenait pas à un être humain.
Les murs, les poutres, les vitres… tout résonnait. Le rire était partout, impossible de savoir d’où il venait.
Anya recula jusqu’au canapé. Ses jambes tremblaient tellement qu’elle faillit s’effondrer.
Ji-Woo se tenait la tête, comme si ce rire s’était enfoncé dans son crâne et raclait ses pensées.
Mike, lui, brandissait sa barre de fer, le souffle court, ses veines gonflées comme s’il allait exploser.
Nikos restait immobile, ses yeux fixés sur le couloir où l’ombre s’étirait.
Puis… il apparut.
Le Bourreau.
Un géant.
Deux mètres cinquante, peut-être plus. Un sac de jute noir lui recouvrait la tête, mais une déchirure laissait apparaître une bouche béante, pleine de dents trop longues, trop blanches. Des chaînes serpentaient autour de son torse, serrées à en creuser sa chair. Ses bras étaient monstrueux, se terminant par des masses de métal rouillé, lourdes et dentelées, comme des restes d’instruments de torture fusionnés à sa peau.
Il avança. Chaque pas faisait vibrer le sol comme une enclume qui tombe.
Et toujours, ce rire.
2. Le premier coup
Mike fut le premier à bouger.
Il hurla et fonça droit sur lui, la barre de fer brandie au-dessus de sa tête.
Le Bourreau ne fit qu’un geste.
Une masse de métal s’abattit latéralement.
Le choc projeta Mike à travers la pièce comme une poupée de chiffon. Son dos heurta le mur avec un bruit sourd, suivi d’un craquement. Sa bouche s’ouvrit, mais aucun son n’en sortit, juste une gerbe de sang.
— MIIKE ! cria Anya.
Le Bourreau ne regardait même pas Mike. Il riait toujours, avançant vers eux avec une lenteur méthodique.
Ji-Woo attrapa Anya par le bras.
— Faut courir !
Ils se ruèrent vers l’escalier. Nikos hésita une seconde, mais suivit.
Le Bourreau tourna la tête vers eux.
Un bruit se fit entendre. Pas un cri. Pas un grognement. Non. Un bruit de chaîne qu’on traîne sur un sol de pierre.
Puis il disparut.
3. L’escalier
— Où il est ?! souffla Ji-Woo, ses yeux écarquillés.
Ils grimpaient les marches quatre à quatre. La maison vibrait, chaque marche grinçait, chaque ombre semblait s’étirer.
Nikos trébucha, manqua de tomber, mais Anya le retint.
Ils atteignirent le couloir du premier étage.
Silence.
Trop de silence.
Puis, derrière eux…
Un bruit sec.
Clac.
Comme une chaîne qu’on tend.
Anya se retourna.
Le Bourreau était là, déjà en haut de l’escalier. Il ne grimpait pas. Non. Il venait de surgir. Comme si la maison l’avait déplacé.
Il leva son bras gauche.
La masse de métal s’abattit.
Le sol éclata. Des éclats de bois jaillirent comme des lames. Ji-Woo hurla, touché à la jambe. Il s’effondra, du sang jaillissant de son mollet.
— PARTEZ ! cria-t-il.
Mais Anya et Nikos restèrent figés.
Le Bourreau posa son regard sans yeux sur Ji-Woo. Puis, lentement, il leva son autre bras.
4. La première mort
La masse s’abattit sur Ji-Woo.
Un bruit de fruit éclaté.
Le crâne explosant sous l’impact.
Le corps se convulsa, puis retomba, mou et lourd, sur le parquet.
Anya hurla. Un hurlement qui fit trembler la maison.
Le Bourreau tourna sa bouche béante vers elle. Il riait plus fort.
5. La fuite
Anya attrapa Nikos par la main et ils coururent. Ils se jetèrent dans une chambre au hasard et claquèrent la porte.
Le silence revint.
Mais ce n’était pas un silence normal.
Un silence de tombe.
Nikos se laissa tomber contre le mur, haletant.
— On est foutus… foutus… foutus…
Anya posa une main sur sa bouche.
— Chut.
Elle colla son oreille contre la porte.
Rien.
Puis…
Clac.
Encore ce bruit de chaîne.
Et la porte vola en éclats.
Le Bourreau surgit dans la pièce. Ses masses de métal s’élevèrent comme des guillotines.
6. La deuxième mort
Nikos hurla et tenta de courir.
La première masse s’abattit.
Elle lui brisa la colonne vertébrale d’un seul coup. Son corps se plia en deux, grotesque, avant de s’effondrer comme une marionnette cassée.
Ses yeux restèrent ouverts, figés dans une expression de terreur pure.
Anya recula jusqu’au mur, ses mains tremblantes, son souffle haché.
Le Bourreau se tourna vers elle.
7. Le miroir
Elle vit son reflet dans le miroir derrière lui.
Et dans ce reflet… le Bourreau n’était pas là.
Seulement elle.
Seule, dans la pièce, face à son propre corps.
Elle ferma les yeux, secoua la tête, et quand elle les rouvrit, il était de nouveau là, immense, riant, avançant.
Ses pas faisaient trembler le sol.
Elle se recroquevilla contre le mur.
8. La troisième mort
Le Bourreau leva son bras.
Anya poussa un cri.
Le métal s’abattit.
Son crâne fut écrasé contre le mur. Un bruit humide, suivi d’un filet rouge qui descendit lentement le long du papier peint. Son corps resta collé un instant, avant de glisser mollement sur le sol.
Le Bourreau riait toujours.
9. Mike
Il n’avait pas fui loin.
Le dos brisé, il rampait dans le salon, chaque mouvement lui arrachant un cri de douleur.
Il laissait une traînée de sang derrière lui.
Il entendit le bruit.
Clac.
La chaîne.
Il se retourna.
Le Bourreau était là, déjà à ses côtés, ses masses de métal levées.
— Vas-y… salaud… fais-le… cracha Mike, du sang à la bouche.
Le Bourreau s’exécuta.
10. La quatrième mort
La masse s’écrasa sur Mike.
Le torse se fendit en deux, comme une bûche sous une hache. Les côtes éclatèrent, le cœur jaillit hors de sa cage comme un fruit arraché.
Mike n’eut pas le temps de crier.
Son regard s’éteignit dans une fixité glaciale.
11. Le silence après
Le Bourreau resta là, au centre du salon, entouré des quatre cadavres.
Il riait.
Un rire qui résonnait partout.
Puis… la maison bascula dans l’obscurité totale.
Un silence noir.
12. Le réveil
Anya ouvrit les yeux d’un coup — comme si on l’avait tirée des profondeurs par les cheveux — et l’air revint dans ses poumons en sifflant. Elle était dans son lit. Entière. Vivante. La chambre baignait dans une lumière tiède, presque grise.
Elle porta les mains à son crâne… pas de sang, pas d’os fendus, pas la masse de métal qui écrase, rien que la sueur froide qui lui collait la nuque.
Des portes s’ouvrirent presque en même temps dans le couloir. Pas besoin de se parler : ils savaient. Ji-Woo, Mike, Nikos — tous debout, tous haletants, tous avec ce regard en mille morceaux.
Sur la table de chevet, l’horloge digitale affichait : 08:00.
Personne ne dit « bonjour ». Personne ne dit « on a survécu ». Ils savaient qu’ils n’avaient rien « survécu » du tout — seulement recommencé.
(Fin du Chapitre 6)
    
 
    
            
Ta L'ai D'aimé cette histoire tu en es que au début  l'histoire et a 25% environ...
    
 
    
            
Chapitre 7 — L’Œil qui veille
    
 
    
            
Le réveil, comme toujours, fut brutal. Un halètement, un sursaut, et les yeux qui s’ouvrent d’un coup comme s’ils avaient été cloués toute la nuit. 08h00. La lumière blafarde du matin filtrait à travers les rideaux lourds du gîte. Anya s’était assise d’un bond, le front trempé de sueur, et n’avait pas besoin de regarder l’horloge pour savoir que quelque chose clochait encore. C’était leur vie maintenant : mourir, renaître, suffoquer, recommencer. Chaque matin était une gifle glaciale qui rappelait que rien n’était fini, que tout recommençait. Les trois autres sortirent un à un de leurs chambres, les traits creusés, les regards explosés. Ji-Woo marchait comme un fantôme, les yeux rougis par un sommeil qui n’avait jamais été sommeil. Nikos, immense, tremblait des mains comme s’il avait été forcé de jouer à la roulette russe toute la nuit. Mike, lui, serrait sa mâchoire carrée comme un pitbull.
Personne ne parla pendant un long moment. Les bruits du gîte, eux, continuaient leur sarabande macabre : craquements dans les murs, chuchotements qui venaient et repartaient, des bruits de pas qui ne menaient jamais nulle part. Ce n’était plus une maison. C’était une gorge béante, une cage thoracique qui respirait toute seule.
La matinée passa dans un silence poisseux. Ils fouillaient, chacun à leur manière. Ji-Woo, méthodique, ouvrait les tiroirs, touchait les murs, grattait les lattes du plancher. Mike claquait les portes, tapait du poing sur les poutres, maudissait chaque armoire vide. Nikos, plus lourd, ouvrait les armoires avec une lenteur presque religieuse, comme si un démon allait jaillir de chacune. Et Anya, nerveuse, ne cessait de tourner autour de la bibliothèque. Quelque chose la hantait dans ce mur de livres, dans ces rangées de volumes à la reliure poussiéreuse.
Ce fut elle qui le vit la première. Un interstice. Infime. Entre deux rayonnages. Comme si la poussière avait été dérangée. Elle tira un livre au hasard — un vieux recueil de médecine en grec ancien, ironie sinistre — et entendit un clac. Toute la pièce vibra d’un frisson. La bibliothèque coulissa lentement sur le côté, révélant un couloir sombre, trop sombre, comme avalé par une obscurité liquide.
Un courant d’air froid s’en échappa, avec cette odeur métallique qu’ils connaissaient trop bien maintenant : le sang, rance, oublié, comme si quelqu’un avait lavé la pièce avec des seaux entiers de fer fondu.
— Merde, souffla Mike, en reculant.
— On n’entre pas, pas encore, trancha Ji-Woo, le ton sec.
Mais Anya ne pouvait pas détacher son regard. Elle savait que ce couloir était une clé. Une pièce secrète. Un fragment de la vérité.
Ils n’eurent pas le temps de débattre plus longtemps. Le ciel se mit à changer à travers les fenêtres. L’après-midi se diluait, et cette ombre familière, celle qui annonçait la venue des entités, commençait à s’étirer sur les murs. L’heure approchait. Les veines de la maison palpitaient.
La nuit tomba, comme toujours, trop vite. À 22h00, ils étaient regroupés dans le salon, serrés comme des rats. Les minutes s’étiraient, moites, chaque seconde coulant comme une goutte d’eau glacée sur leur échine. Puis, à 23h10, elle arriva.
Le bruit d’abord : un grincement métallique, comme une roulette d’hôpital, un plateau qu’on traîne dans un couloir. Puis une odeur : l’iode, l’alcool médical, mélangés à une puanteur de chair en décomposition. Ensuite, la silhouette. Grande, mince, vêtue d’une blouse blanche maculée de sang, jaunie aux manches. Elle avait une coiffe d’infirmière comme sortie d’un autre siècle. Mais ce qui figea tout le monde, ce fut son visage. Un seul œil, énorme, boursouflé, qui occupait presque tout le côté gauche de son crâne. L’autre moitié était lisse, comme effacée, sans orbite, sans paupière. Elle souriait, mais son sourire était une plaie cousue de fil noir. Dans sa main gauche, un scalpel gigantesque, plus proche d’une machette que d’un instrument chirurgical.
— Bonsoir… mes patients, murmura-t-elle d’une voix rauque, qui semblait sortir d’un haut-parleur cassé.
Mike réagit le premier, comme toujours. Il hurla et balança un tabouret en direction de la créature. Le bois vola en éclats sur sa poitrine. Elle ne broncha pas. Son œil unique tourna, lentement, vers lui.
Et elle attaqua.
Le scalpel fendit l’air avec un sifflement immonde. Mike esquiva de justesse, mais son épaule fut tranchée comme du beurre. Il hurla, et le sang éclaboussa le mur. Nikos, pris d’une rage animale, fonça pour l’attraper à la gorge. La créature se laissa percuter… puis planta ses doigts dans ses côtes. Le craquement résonna dans la pièce, et Nikos cracha du sang. Elle l’ouvrit comme une armoire, tirant ses organes à mains nues, avec la précision sadique d’une chirurgienne. Le Grec hurla une fois, une seule, avant de s’effondrer, son torse vidé.
Ji-Woo tira Anya par le bras.
— FUIS !
Ils coururent dans le couloir. Mike, lui, restait derrière, une chaise en main, prêt à encaisser. Son épaule pissait le sang, mais il tenait bon. L’infirmière avançait, implacable, son scalpel couvert de tripes.
Mike hurla encore, et chargea. La lame descendit, droit dans sa bouche ouverte. Le bruit fut… impossible à oublier : le métal traversant la mâchoire, ressortant par la nuque. Son cri s’étrangla d’un coup, et son corps fut suspendu, tremblant, avant d’être jeté contre le mur comme une poupée.
Ji-Woo et Anya s’étaient réfugiés dans la cuisine. Ils barricadèrent la porte avec un meuble, le souffle court.
— On est foutus, dit Anya en chuchotant. On est foutus !
— Pas encore, pas si on…
La porte vola en éclats.
L’infirmière entra, un pas après l’autre. Son œil unique fixait Ji-Woo. Elle savait. Elle l’avait choisi. Ji-Woo serra un couteau de cuisine. Il chargea. Elle l’attrapa par le poignet, d’une poigne glaciale, et lui planta le scalpel dans la hanche. Le Coréen hurla, mais frappa encore, encore, comme un animal piégé. La lame finit par se ficher dans son œil unique. Un geyser noir jaillit. La créature poussa un cri monstrueux, strident, inhumain. Mais avant que Ji-Woo ne puisse se libérer, elle referma ses doigts sur sa tête et serra. Le crâne éclata comme un fruit trop mûr.
Anya, couverte de sang, se rua hors de la cuisine. Elle dévala le couloir, la panique hurlant dans ses veines. Elle ouvrit des portes, claqua des verrous, se cogna contre les murs. La maison vibrait autour d’elle, comme si elle prenait plaisir à l’enfermer. L’horloge sonnait doucement les minutes, implacable. 02h00.
Elle trouva un réduit au fond du couloir : une penderie métallique, comme un casier d’hôpital oublié. Sans réfléchir, elle ouvrit et se glissa dedans, claquant la porte derrière elle. Le noir complet. L’odeur de métal, de rouille, d’humidité. Elle plaqua ses mains sur sa bouche. Son cœur battait si fort qu’elle croyait qu’il allait briser les parois.
Des pas. Lents. Claquants. Le scalpel traîné sur le parquet. Cling… cling… cling.
Elle s’arrêta devant le casier. Anya ferma les yeux. Priant. Suppliant. L’horloge indiqua 02h25. Elle inspira doucement. Peut-être… peut-être qu’elle avait réussi. Peut-être que cette fois…
Un grincement.
Le métal s’ouvrit d’un coup sec.
L’œil unique remplit la fente. Le sourire cousu s’élargit, et l’air devint si froid qu’Anya crut que son sang gelait dans ses veines.
— Enfin seule avec toi… murmura la voix.
Le scalpel s’abattit. Une douleur aveuglante, une explosion rouge. Puis plus rien.
Le gîte, une fois encore, avala les cris.
⏱️ Fin du Chapitre 7 — 02h25
    
 
    
            
Prend une Petite Pause Les Chapitre suivant sont encore plus dingue la lettre signé A.D (ses ad Laurent) Mdr
    
 
    
            
Chapitre 8 — La Cabane qui Respire
Le matin s’étira comme une gueule de bois. Le gîte entier suintait de fatigue, de cauchemars encore collés à la peau. Ils s’étaient réveillés à Neuf heures — une heure de plus, comme à chaque fois — et aucun n’avait osé s’attarder dans son lit. Trop peur d’y sentir encore la chaleur froide des morts qu’ils avaient déjà vécues. Anya, surtout, n’avait pas ouvert la bouche. Elle gardait dans ses yeux l’image du casier, du souffle lourd et putride qui s’était approché d’elle avant que le noir ne tombe. Elle aurait voulu croire qu’elle était la seule à s’en rappeler, que tout ça n’était qu’un mauvais rêve de son subconscient malade, mais non : les visages de ses amis disaient la même chose. Ils avaient tous vu. Tous souffert. Tous ressenti la morsure de cette réalité qui refusait de les laisser partir.
Mike avait craché dans l’évier en se levant, le visage creusé, les traits durs comme s’il venait de perdre dix ans en une seule nuit. « On peut pas rester enfermés là-dedans. » Sa voix était basse, presque une prière. « Si on doit crever encore une fois, au moins qu’on crève pas assis comme des putains de rats. »
Nikos, encore à moitié engourdi, avait d’abord haussé les épaules, mais quand Anya avait levé les yeux vers lui, des yeux creux et presque vitreux, il avait hoché la tête. Ji-Woo, lui, n’avait rien dit. Il avait enfilé sa veste comme un automate, le regard rivé au plancher. Ses lèvres bougeaient sans cesse, chuchotant des bribes de prières en coréen.
Alors, à neuf heures, ils avaient quitté le gîte. L’air extérieur avait une odeur différente — pas de liberté, mais de piège élargi. Comme si, au lieu de sortir de la cage, ils entraient dans un enclos plus vaste, aux murs invisibles. Les bois autour d’eux semblaient plus épais que la veille, comme si les arbres avaient poussé dans la nuit, refermant leurs branches en un toit oppressant. Le ciel était blanc, couvert, et même la lumière du jour ressemblait à une lueur de néon malade.
Ils avaient marché d’abord en silence, avalant les mètres de terre humide, de feuilles mortes, de racines qui jaillissaient du sol comme des os brisés. Le vent soulevait parfois une odeur de moisissure et de fer, un parfum qui rappelait trop les chambres du gîte. Chaque craquement derrière eux les faisait se retourner, mais il n’y avait jamais rien. Juste les arbres, toujours plus serrés, toujours plus proches.
À onze heures, Mike avait fini par parler. « Vous sentez ? » Il avait levé le nez, comme un chien de chasse. Une odeur de fumée, ténue mais distincte, flottait dans l’air. Pas de bois brûlé — non, autre chose. Du linge sale, peut-être, ou des cheveux.
« Ça vient de là-bas, » avait dit Nikos en pointant un couloir d’arbres. Ses doigts tremblaient, mais il n’attendit pas l’avis des autres pour avancer.
Ils avaient suivi la piste, la peur les tenant debout comme des marionnettes, les poussant malgré eux. Et, vers midi, ils avaient vu la cabane.
Elle se dressait dans une clairière minuscule, penchée comme si elle allait s’écrouler. Les planches noircies semblaient suinter d’humidité, et la cheminée, ébréchée, crachait un filet de fumée grise. Les fenêtres n’étaient que des trous béants, sans vitres, mais derrière l’ombre épaisse, il y avait ce sentiment qu’on les regardait déjà.
« Non, » avait soufflé Anya. Sa voix s’était brisée comme une branche sous la neige. « Non, on n’y va pas. C’est encore un piège. »
Mike s’était tourné vers elle, les yeux gonflés de rage et de fatigue. « Tout est un putain de piège. Le gîte, la forêt, même le temps. Alors qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Qu’on reste là comme des cons jusqu’à quatre heures ? »
Elle avait voulu répondre, mais les mots s’étaient coincés dans sa gorge. Il avait raison. Tout ici respirait le mensonge et la mort. Alors, pourquoi pas cette cabane ?
Ils s’étaient approchés. Chaque pas les alourdissait, comme si le sol aspirait leur énergie. À mesure qu’ils avançaient, la cabane semblait grandir, se redresser, devenir plus imposante. Une illusion d’optique, sûrement, mais Anya jura que les planches grises se mettaient à pulser légèrement, comme si la bâtisse avait une respiration lente, profonde.
La porte était entrouverte, grinçante sur ses gonds. Une odeur de poussière et de fer leur coupa presque le souffle quand ils franchirent le seuil. À l’intérieur, l’air était épais, chargé de particules en suspension qui brillaient dans le peu de lumière filtrant par les fenêtres béantes.
La pièce principale était vide, ou presque : une table renversée, deux chaises éventrées, des lambeaux de tissus qui pendaient comme des toiles d’araignée. Mais il y avait autre chose, invisible, qui les clouait sur place. Ce sentiment d’être entrés dans le ventre d’une bête.
Nikos toucha le mur du bout des doigts. « C’est… humide. » Sa voix se perdit dans l’espace comme si la cabane avait avalé ses mots.
Anya s’approcha d’une étagère branlante, où quelques livres aux pages collées par la moisissure tenaient encore debout. Elle en tira un, et la couverture lui resta dans la main. Entre les pages, elle vit des griffonnages, des mots tracés à l’encre brune — peut-être du sang. Nous ne pouvions plus sortir. Nous ne pouvions plus sortir. La phrase répétée à l’infini, de plus en plus tremblée.
Elle lâcha le livre, qui s’écrasa au sol dans un bruit sec.
À cet instant, un claquement violent déchira l’air. La porte venait de se refermer derrière eux, avec une brutalité qui fit trembler toute la cabane. Mike sursauta, courut vers l’entrée et tira sur la poignée. Rien. Elle ne bougea pas d’un millimètre.
« Putain de merde, » grogna-t-il en donnant un coup de pied dans le bois. La porte resta implacable, froide, comme si elle n’avait jamais eu vocation à s’ouvrir de nouveau.
Ji-Woo s’approcha, son visage blême encore plus pâle qu’à l’accoutumée. Il posa l’oreille contre le battant. Ses yeux s’écarquillèrent. « Ça… ça respire. »
Et, dans le silence tendu qui suivit, ils l’entendirent tous. Un souffle. Long, profond. Comme si la cabane entière inspirait à travers ses murs.
Ils étaient pris au piège.
Et le jour n’était pas encore fini.
(Fin du chapitre 8)
    
 
    
            
Les Révélation S'enchaine Nos Héros Vont t'ils finir a 4 notre histoire ou bien avec des perte définitif ? ont Véra bien sur ce Bonne lecture ! (et si tous cela n'étais qu'un rêve ?) 
 peut être que je ment peut être pas qui sais hein ?
( Central Elle n'a  que 8 ans ! appeler le 15 ! bip ??? sa part dans tous les sens mdr )
    
 
    
            
Chapitre 9 — L’Enfant à la porte
L’air de la cabane s’épaississait à mesure que les minutes passaient. Ils s’étaient d’abord tenus tous les quatre dans la pièce principale, immobiles, comme si franchir le moindre pas pouvait réveiller quelque chose qui sommeillait dans les murs. La respiration sourde de la bâtisse continuait, régulière, presque hypnotique, et chacun d’eux, à un moment, avait surpris son propre souffle se calquer sur celui de la maison. Comme s’ils commençaient à appartenir à ce lieu.
Mike fut le premier à briser l’immobilité. Il se détourna de la porte close, ses poings serrés si fort que ses jointures blanchissaient. « On peut pas rester plantés là. Si y’a une sortie, un passage… ou je sais pas, une putain de cave… faut qu’on cherche. »
Anya déglutit et hocha la tête. Elle n’avait pas envie de chercher. Pas envie de voir ce que cette cabane pouvait cacher. Mais rester dans cette pièce, avec l’odeur de poussière humide et les livres griffonnés qui semblaient suinter de folie, c’était pire encore. Nikos et Ji-Woo n’avaient pas protesté. Alors, lentement, ils s’étaient mis en marche.
La cabane semblait plus grande de l’intérieur qu’elle ne l’était de l’extérieur. Les couloirs s’allongeaient, se tordaient, comme si chaque pas tirait sur des fils invisibles qui déformaient l’espace. Les planches craquaient sous leurs pas, certaines molles, d’autres dures comme de la pierre. Et toujours cette impression d’être observés depuis les coins d’ombre.
La première découverte se fit par hasard. Nikos, en posant la main sur un pan de mur, sentit que le bois vibrait légèrement. Il frappa du poing, et un bruit creux résonna. Ils échangèrent un regard. Mike ne réfléchit pas, il donna un coup d’épaule, et une partie du panneau céda, révélant un passage étroit qui descendait en spirale.
« Génial, une cave, » souffla Ji-Woo, sans aucune joie dans la voix.
L’escalier menait à une pièce basse au plafond, éclairée seulement par un soupirail étroit d’où filtrait une lumière maladive. L’air y était plus froid, saturé d’une odeur de métal rouillé. Sur des étagères branlantes reposaient des bocaux remplis d’un liquide jaunâtre, dans lesquels surnageaient des formes indistinctes : des morceaux de chair ? des organes ? Les reflets déformés empêchaient d’en être sûr. Mais Anya, en croisant le regard vitreux d’un fœtus à demi formé, sut qu’ils n’avaient pas besoin de confirmation.
Elle vomit dans un coin, les genoux tremblants. Mike posa une main sur son épaule, mais son propre visage avait viré au gris. Nikos, lui, n’arrivait pas à détacher ses yeux des bocaux. « Qui… qui a fait ça ? »
Personne ne répondit. Ils remontèrent en silence, laissant derrière eux l’odeur écœurante.
La deuxième découverte se fit derrière une armoire. En la déplaçant, Mike dévoila une porte minuscule, trop basse pour un adulte. Elle donnait sur un couloir étroit, tapissé de journaux anciens collés aux murs comme du papier peint. En avançant, ils remarquèrent que les articles parlaient tous d’enfants disparus. Les photos, jaunies, montraient des visages souriants, mais les yeux semblaient suivre leur progression dans le couloir.
Anya toucha un des papiers du bout des doigts. La feuille se désintégra aussitôt, laissant apparaître dessous une autre photo, plus récente, et encore une autre. Les couches s’empilaient comme si des décennies entières de disparitions avaient été archivées ici.
Au bout du couloir, une pièce circulaire. Vide, sauf une chaise au centre. Attachés au dossier, des bracelets d’enfant, des lacets colorés, des petits rubans roses. Ji-Woo s’agenouilla, les mains tremblantes. Il murmura quelque chose en coréen, une prière pour les âmes perdues.
Le silence, après, fut plus lourd qu’un cercueil.
Ils ressortirent, chacun plus pâle qu’avant. La cabane se resserrait sur eux, comme si chaque secret découvert l’alimentait, la rendait plus vivante.
À quinze heures, la lumière du jour déclina soudain, sans transition. Comme si un voile gris avait recouvert le ciel. L’ombre envahit les pièces une à une. Ils n’avaient plus de montre, mais ils savaient : le soir arrivait plus vite ici. Toujours plus vite.
Ils trouvèrent une troisième pièce cachée en poussant une commode. Derrière, un escalier menait au grenier. La chaleur y était suffocante, l’air épais comme dans une serre. Le plancher était jonché de jouets cassés : poupées aux têtes éclatées, ours en peluche éventrés, petites voitures rouillées. Mais ce qui glaça le sang de Mike fut le tableau accroché au mur.
Il représentait la cabane, exactement telle qu’elle était, mais avec un détail en plus : quatre silhouettes aux fenêtres, reconnaissables entre mille. Eux.
« Oh putain… » souffla Nikos. Il s’approcha, tendit la main vers la toile. La peinture était fraîche.
Ils redescendirent précipitamment, leurs cœurs battant comme des tambours. La maison vibrait désormais à chaque pas, chaque respiration plus sonore que la précédente.
À dix-huit heures, l’obscurité avait avalé la forêt. Ils s’étaient barricadés dans la pièce principale, les rideaux tirés, une chaise coincée contre la porte. Aucun n’avait faim. Le silence pesait. Anya serrait contre elle un morceau de tissu trouvé dans la salle aux journaux, comme si ce minuscule objet pouvait la protéger.
Puis, à vingt-deux heures, le premier coup résonna.
Un toc-toc sec, clair, venu de la porte d’entrée. Ils sursautèrent tous les quatre. Mike, blême, secoua la tête. « C’est pas possible… Personne… »
Un deuxième coup, plus lent, plus lourd. Comme si de petits poings cognaient patiemment.
Le silence retomba, mais seulement pour un instant. Un froissement, à l’extérieur. Des pas. Quelque chose faisait le tour de la cabane.
Ils coururent à la fenêtre, tirèrent légèrement le rideau. Et là, dans la pâleur blafarde de la lune, ils le virent.
Un enfant.
Debout dans l’herbe, immobile, les bras ballants. Ses vêtements étaient sales, trop grands pour lui, et ses cheveux collaient à son front. Mais ce furent ses yeux qui les figèrent : deux trous noirs, sans pupilles, sans blanc, deux abîmes dans un visage enfantin.
Le garçon leva la tête vers la fenêtre. Il sourit.
Un sourire trop large, trop long, qui déchira ses joues jusqu’aux oreilles.
Puis il leva la main. Et frappa encore à la porte.
TOC… TOC… TOC.
La cabane toute entière sembla retenir son souffle.
Et eux aussi.
👉(Chapitre 9 terminé)
    
 
    
            
Chapitre 10 — La Traque de l’Enfant
La cabane s’était tue. Plus un souffle. Plus cette respiration lente et épaisse qu’ils croyaient entendre depuis leur arrivée. Le silence qui régnait était encore plus insupportable, comme si la maison retenait son haleine pour savourer ce qui allait suivre. Seul résonnait le frottement sec d’ongles — ou peut-être de doigts menus — glissant sur les planches de l’extérieur. Toc… Toc… Toc. Chaque frappe résonnait comme un clou enfoncé dans leur crâne.
Nikos recula du rideau, son visage trempé de sueur. « Ce… ce n’est qu’un gosse. » Ses mots claquèrent, fragiles, aussitôt avalés par l’air oppressant. « C’est juste… un enfant… »
Anya le fusilla du regard. Sa voix sortit hachée, glaciale. « Regarde mieux ses yeux. Tu crois que c’est humain, ça ? »
Mike avait déjà pris une chaise et la brandissait comme une arme dérisoire. Ses muscles tendus vibraient de rage et de peur. « On va pas attendre qu’il rentre. On l’explose dès qu’il passe la porte. »
Ji-Woo n’avait rien dit. Ses lèvres bougeaient encore dans sa prière sans fin, mais ses yeux, fixés sur l’ombre qui passait devant la fenêtre, étaient grands ouverts, injectés de sang.
Puis, sans prévenir, le silence se rompit. La poignée de la porte vibra. Lentement d’abord, puis avec plus de force. Le battant trembla sous les coups répétés. TOC. TOC. TOC. Comme un enfant qui joue à cache-cache, impatient qu’on le laisse entrer.
« Il… il veut qu’on ouvre, » chuchota Anya, sa gorge serrée.
Mike cracha par terre. « Qu’il crève. »
Et soudain, plus rien. Pas un bruit. Même le vent dans les arbres s’était arrêté. Un calme épouvantable tomba sur la cabane. Les quatre échangèrent un regard incertain.
Puis, derrière eux, un craquement.
Ils se retournèrent d’un bond. Là, dans l’encadrement de la porte menant au couloir, il était debout. L’enfant.
Il n’avait pas ouvert la porte d’entrée. Il n’en avait pas eu besoin.
Sa silhouette minuscule se détachait dans l’ombre. Ses yeux noirs luisaient comme deux gouffres. Un sourire fendait son visage jusqu’aux oreilles, une plaie ouverte qui dégoulinait d’une salive sombre. Ses vêtements pendaient sur lui comme des lambeaux de peau étrangère.
« Bonjour, » dit-il. Sa voix n’avait rien d’enfantin. Grave, résonnante, elle sortait comme un écho venu d’un puits profond.
Mike hurla et lança sa chaise. Le bois explosa contre le mur, traversant l’enfant sans même le toucher. Celui-ci rit. Un rire sec, aigu, qui résonna dans leurs os. Puis il avança, d’un pas.
La panique éclata. Nikos attrapa Anya par le bras et tira vers la gauche. Ji-Woo recula, trébuchant sur la table renversée. Mike, lui, s’élança droit sur la créature, ses poings levés, comme s’il pouvait la réduire en poussière à la seule force de sa rage.
L’enfant ouvrit la bouche. Large. Trop large. Un cri aigu en jaillit, strident, inhumain, un son qui vrilla les tympans, fit éclater les vitres et plier les planches. Mike s’effondra, ses mains pressées contre ses oreilles, le visage tordu de douleur. Le sang jaillit de son nez, puis de ses yeux. Dans un spasme, il tenta encore d’avancer, mais son crâne éclata comme un fruit trop mûr, projetant contre les murs un jet de matière rouge et grise.
Anya hurla. Nikos la poussa vers une autre pièce, les pieds glissant dans le sang chaud. Derrière eux, Ji-Woo se relevait à peine, son regard fixé sur l’enfant qui avançait à pas tranquilles, ses pieds nus ne laissant aucune trace sur le sol imbibé.
Ils débouchèrent dans un couloir étroit. L’air y était plus froid, chargé d’une odeur de terre humide. Nikos cherchait désespérément une issue. Son regard accrocha une trappe dans le plancher, à moitié dissimulée sous un tapis rongé par les mites. Il tira dessus, mais le bois résistait.
« Aide-moi ! » hurla-t-il à Anya.
Elle s’agenouilla, ses doigts tremblants glissant sous la fente. Ensemble, ils arrachèrent le tapis et soulevèrent la planche. Une échelle de fer rouillé descendait dans le noir.
« Vas-y ! » dit Nikos, la poussant presque.
« Et Ji-Woo ? » souffla-t-elle.
Comme pour lui répondre, un hurlement retentit derrière eux. Anya tourna la tête et vit Ji-Woo. L’enfant s’était jeté sur lui, et ses petites mains s’étaient allongées en griffes noires qui s’enfonçaient dans sa poitrine. Ji-Woo cracha un flot de sang, ses yeux exorbités fixés vers le plafond. Puis l’enfant plongea sa tête dans sa cage thoracique, arrachant les organes comme un gamin fouille dans un sac de bonbons.
Anya détourna le regard, son estomac se retournant. Nikos la força à descendre. L’échelle grinça sous leur poids, et la trappe claqua au-dessus d’eux.
Ils tombèrent dans l’obscurité, haletants, les mains plaquées contre les murs glacés. L’air sentait la moisissure et la pierre humide. Mais ils étaient vivants.
Un faible halo verdâtre illuminait le couloir souterrain. Les murs suintaient, et l’eau gouttait du plafond à intervalles réguliers. Ils avancèrent, leurs pas résonnant dans un écho sinistre.
Anya s’arrêta brusquement. « Attends… » Elle posa la main sur le mur. Les briques, bien que couvertes de mousse, lui étaient familières. Elle avait déjà touché cette texture, elle en était sûre. Ses yeux s’écarquillèrent. « Nikos… je crois qu’on est… sous le gîte. »
Le grec tourna la tête, son visage blême éclairé par la lueur maladive. Derrière eux, le bruit métallique d’une main qui gratte la trappe résonna.
Ils échangèrent un regard. Pas besoin de mots.
L’enfant n’en avait pas fini.
Et il restait encore deux heures et quinze minutes à survivre.
    
 
                        
            
            
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Fin Acte 2 Début de la partie 3 en décembre
    
 
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