La Quête des Trônes Infernaux : La Malédiction des 7 Péchés Arthur et Suzette
merci beaucoup de me soutenir sur le projet

Chapitre 1 : La Malédiction des Mille Chasses
Le soleil brillait haut dans le ciel, éclairant le petit village de Flatbottom. Ses ruelles pavées, bordées de maisons en bois aux cheminées fumantes, respiraient la quiétude — sauf pour un endroit bien particulier : l’auberge « La Chope Fuyante », où une scène à la fois grotesque et désespérée se déroulait.
Arthur Flushwood, un jeune homme à la chevelure ébouriffée et au visage hérissé de gouttes de sueur, s’agrippait au rebord d’une table en bois massif. Son regard était fixe, suppliant, tandis qu’il murmurait :
— Pas encore… pas maintenant…
Mais ses entrailles, fidèles à leur sinistre rituel, le trahirent. Un grondement sonore résonna dans la pièce, suivi d’un hurlement étouffé de panique. Le jeune homme bondit hors de sa chaise, renversant son bol de soupe et faisant sursauter les autres clients de l’auberge.
— C’est la cinquième fois ce matin ! beugla le tavernier, un homme trapu avec une moustache imposante. Je vais devoir renforcer mes égouts si tu continues comme ça, Arthur ! Tu bouche mes canalisation avec ton trou du cul !
Les rires fusèrent dans la salle. Les clients — pour la plupart des villageois à l’humour douteux — se moquaient ouvertement du pauvre Arthur. Mais lui n’avait pas le luxe de répliquer : il sprinta vers les toilettes situées à l’arrière, la main serrée sur son ventre en feu.
Assis sur son trône improvisé, Arthur maudit une fois de plus sa condition. Cela faisait deux ans qu’il était victime de cette malédiction infernale. Tout avait commencé lors de cette maudite randonnée avec son oncle Alphonse. Perdus dans une forêt brumeuse, ils étaient tombés sur une clairière où se dressait un étrange autel recouvert d’inscriptions mystérieuses. Et, dans un geste d’insouciance monumentale, Arthur avait décidé d’utiliser un rouleau de papier-toilette antique qui siégeait au sommet de l’autel.
Un éclair avait déchiré le ciel, une voix tonitruante avait crié « Sacrilège ! », et depuis ce jour, il était condamné à ce calvaire ininterrompu.
Une fois revenu dans la salle principale, les regards moqueurs des villageois ne l’épargnèrent pas. Arthur, rouge de honte, se laissa tomber sur une chaise. Mais alors qu’il allait replonger dans son introspection misérable, un vieil homme à l’air mystérieux entra dans l’auberge. Il portait une cape rapiécée et une barbe si longue qu’elle traînait presque au sol.
— Arthur Flushwood ? demanda-t-il d’une voix grave.
— Euh… oui ? répondit Arthur, interloqué. Qui veut savoir ?
Le vieillard s’approcha lentement, posant une main osseuse sur l’épaule d’Arthur. Ses yeux étincelaient d’une étrange énergie.
— La prophétie parle de toi, murmura-t-il. Tu es celui qui portera la Malédiction des Mille Chasses… mais aussi celui qui pourra la briser.
Un silence pesant s’installa dans l’auberge. Tous les regards étaient tournés vers Arthur.
— La proph… quoi ? articula-t-il avec confusion.
Le vieil homme déroula un parchemin jauni, où étaient dessinés des symboles étranges, ainsi qu’une carte menant à un lieu mystérieux.
— Le Mont Bidet, expliqua-t-il, est l’endroit où repose le Remède Sacré. Mais pour y parvenir, tu devras affronter les sept incarnations des péchés capitaux. Ils gardent chacun un fragment du Rouleau Divin, nécessaire pour ouvrir le temple.
Arthur leva les mains en signe de refus.
— Non, non, non. Vous avez frappé à la mauvaise porte, papi. Je suis déjà assez maudit comme ça, pas question que j’aille chercher des noises à des monstres mythiques.
Le vieil homme plissa les yeux.
— Tu n’as pas le choix, jeune homme. La malédiction empirera… jusqu’à ce que tu… explos…
Arthur n’eut pas besoin d’entendre la fin de la phrase pour comprendre. Son regard se perdit dans le vide, puis il soupira bruyamment.
— Bon, très bien, marmonna-t-il. Mais je veux une équipe. Pas question d’affronter ces machins tout seul.
Le vieil homme hocha la tête.
— Tu trouveras des alliés en chemin, prédit-il. Mais méfie-toi… chacun porte en lui son propre péché.
Arthur roula des yeux, puis se leva, équipé de son sac à dos et d’un rouleau de papier-toilette flambant neuf.
— Allons-y, murmura-t-il avec un mélange de détérmination et de lassitude. Le Mont Bidet ne viendra pas à moi.
Et ainsi débuta la quête la plus absurde et épique de l’histoire humaine.
Chapitre 2 : L’étrange Suzette
Arthur n’avait pas fait dix kilomètres qu’il regrettait déjà son choix. Le chemin vers le Mont Bidet, bien que balisé par quelques repères gravés sur la carte, semblait étrangement vide de toute civilisation. Le silence était entrecoupé seulement par le bruit de ses propres pas et… par d’autres sons qu’il préférait ne pas évoquer.
— Pourquoi je fais ça… marmonna-t-il. Je pourrais être chez moi, avec un coussin chauffant et une soupe bien… éloignée des toilettes publiques.
Alors qu’il continuait de maugréer, un bruit d’éclaboussures attira son attention. En contrebas, une rivière serpentait parmi les rochers, et au centre de cette rivière, une silhouette dansait étrangement. Intrigué, Arthur s’approcha en catimini.
C’était une jeune femme à la chevelure verte, habillée d’une robe bleu vif qui semblait briller au soleil. Elle brandissait une étrange baguette en forme de balai et récitait des incantations incompréhensibles.
— Par la bulle de l’éclaté, nettoie cette souillure ! s’écria-t-elle avec ferveur.
Arthur, trop fatigué pour être discret, marcha sur une branche qui craqua bruyamment. La jeune femme sursauta, se tourna vers lui et pointa son balai magique dans sa direction.
— Qui va là ? cria-t-elle. Es-tu un allié de la crasse ou un serviteur de la pureté ?
Arthur resta figé, le cerveau en pleine surchauffe.
— Euh… ni l’un ni l’autre ? Je suis juste un… gars qui passe.
Elle baissa lentement son balai et le dévisagea avec suspicion.
— Toi… tu es maudit, n’est-ce pas ?
Arthur haussa un sourcil.
— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
La jeune femme fit tournoyer son balai, produisant une bulle géante qui flotta dans les airs avant d’éclater sur Arthur. Il se sentit subitement… plus propre ?
— Je le savais, dit-elle avec un sourire triomphant. La malédiction que tu portes est puissante. Tu as besoin de mon aide !
Arthur recula instinctivement.
— Attends une seconde, je ne t’ai rien demandé !
— Trop tard, répliqua-t-elle en sautant hors de la rivière. Je suis Suzette, la Sorcière des Bulles, et je te jure allégeance jusqu’à ce que cette malédiction soit levée !
Arthur soupira, réalisant qu’il venait de recruter, volontairement ou non, son premier compagnon de voyage.
Chapitre 3 : La Grande Course aux Toilettes
Arthur avançait sur le chemin poussiéreux, suivi de Suzette, qui semblait particulièrement enthousiaste à l'idée de purifier le monde à grands coups de bulles. Bien qu’il apprécie secrètement l’aide de cette sorcière excentrique, son enthousiasme débordant lui donnait déjà un mal de crâne.
— Dis-moi, Suzette, murmura Arthur en plissant les yeux pour regarder la carte, tu es sûre que tu veux venir ? Ce voyage va être long, pénible, et… franchement embarrassant.
— Long et pénible, je peux gérer, répondit Suzette d’un ton enjoué. Quant à l’embarras, regarde-moi : je danse avec un balai sur une rivière. Tu penses vraiment que ça me dérange ?
Arthur haussa les épaules.
— Très bien, mais je te préviens, ça risque d’être—
Un rugissement bestial retentit derrière eux, coupant Arthur dans sa phrase. Il se retourna pour voir une créature massive bondir hors des fourrés. C’était un sanglier énorme, couvert de boue, avec des yeux injectés de sang et des défenses aussi longues que des branches d’arbre.
— Attention ! hurla Suzette en brandissant son balai.
Le sanglier chargea à une vitesse ahurissante, sa bave éclaboussant le sol. Arthur, pris de panique, fit ce qu’il savait faire de mieux : il courut. Cependant, courir avec sa malédiction était une tâche plus périlleuse qu’il n’y paraissait.
— Pas maintenant ! Pas maintenant ! gémit-il en serrant son ventre.
— Cours plus vite ! cria Suzette, qui tentait de le suivre tout en lançant des bulles géantes pour ralentir le sanglier. Les bulles éclataient au contact de la bête, mais ne semblaient que la rendre plus enragée.
Arthur et Suzette couraient à toute allure lorsqu’ils aperçurent une petite maison en bois nichée dans une clairière. Une enseigne accrochée à la porte indiquait : "Toilettes publiques – 1 pièce d’or l’entrée."
— Une maison de toilettes ?! s’exclama Arthur.
— C’est… le destin ! s’émerveilla Suzette.
Ils se précipitèrent vers la porte, mais le sanglier était sur leurs talons. Arthur plongea à l’intérieur et s’effondra sur une chaise en criant :
— Fermez la porte ! Fermez la porte !
Suzette, toujours à l’extérieur, tenta de repousser le sanglier en utilisant une énorme bulle. La créature rebondit contre l’orbe scintillante, glissa dans un buisson et disparut en poussant un couinement frustré.
Suzette entra en trombe dans la maison, essoufflée mais victorieuse. À l’intérieur, l’atmosphère était paisible et étrangement élégante : chaque cabine de toilettes était ornée de rideaux en velours, et des chandeliers éclairaient la pièce d’une lumière douce.
— Je crois qu’on l’a semé, dit Suzette en s’effondrant sur une chaise.
Arthur, quant à lui, était déjà en mission critique. Mais lorsqu’il ouvrit la porte de la cabine la plus proche, il se figea.
— Non… murmura-t-il.
— Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Suzette, alarmée.
Arthur pointa l’intérieur de la cabine. Là, au lieu d’une cuvette normale, se trouvait un étrange dispositif mécanique rempli de tuyaux et de boutons. Une pancarte sur le mur disait : "Expérience interactive : apprenez à maîtriser vos flux !"
— QUI a eu cette idée ?! rugit Arthur.
Suzette haussa les épaules.
— Peut-être que c’est une épreuve. Après tout, ton voyage est censé être semé d’embûches.
Arthur grogna de frustration. Il appuya sur un bouton au hasard, et la machine se mit en marche avec un bruit inquiétant. Une série de jets d’eau jaillit de tous les côtés, le trempant de la tête aux pieds.
— Je vais tuer le vieux prophète, marmonna Arthur.
Après avoir séché tant bien que mal ses vêtements, Arthur et Suzette reprirent la route. Mais un autre obstacle les attendait. Ils tombèrent nez à nez avec une troupe d’hommes en armure, chacun portant un symbole étrange sur sa poitrine : un rouleau de papier-toilette croisé avec une épée.
Le chef, un homme trapu au casque cabossé, s’avança vers eux.
— Vous êtes en territoire sacré, déclara-t-il. Personne ne passe sans répondre à notre énigme.
Arthur se passa la main sur le visage, désespéré.
— Sérieusement ? soupira-t-il. Je suis maudit, poursuivi par des monstres, et maintenant je dois résoudre des énigmes ?
Le chevalier ne broncha pas.
— Voici l’énigme : qu’est-ce qui est léger comme une plume mais plus lourd que l’âme d’un pêcheur coupable ?
Suzette tapa dans ses mains.
— Oh, je sais ! C’est—
Arthur l’interrompit.
— Non ! Pas besoin de répondre. Regardez, je suis maudit. Vous voulez vraiment me compliquer la vie encore plus ?
Le chevalier sembla réfléchir un instant, puis éclata de rire.
— Très bien ! Votre honnêteté me plaît. Vous pouvez passer. Mais prenez garde : le chemin devient plus dangereux au-delà de cette forêt.
Arthur grogna et reprit sa marche, Suzette trottinant joyeusement à ses côtés.
— Tu vois, on fait une bonne équipe, dit-elle.
— Ouais, super, répondit Arthur en levant les yeux au ciel. Mais si le prochain obstacle est une machine infernale ou un autre sanglier géant, je démissionne.
Ainsi, leur aventure continua, avec toujours plus de défis absurdes et hilarants à l’horizon.
Chapitre 4 : Le Club des Survivants d’Allergies Alimentaires
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