La Quête des Trônes Infernaux : La Malédiction des 7 Péchés Chapitre 17-20 + bonus

BONUS

Nombre de morceaux du parchemin qu'Arthur possède :

Arthur a réussi à rassembler 3 morceaux du parchemin. Ces morceaux représentent des indices cruciaux pour progresser dans le labyrinthe et contrer les dangers liés à l'Ombre Glaciale et au Dragon.

Péchés capitaux vaincus :

L'équipe a affronté et vaincu 2 des 7 péchés capitaux :

1. L’Orgueil, vaincu lors de leur combat dans la caverne des reflets trompeurs.

2. La Gourmandise, terrassée lors de l’affrontement avec la créature qui transformait ses ennemis en festins.

Il reste donc 5 péchés capitaux à vaincre pour accomplir leur mission.

L’avancée dans l’histoire semble être à un tournant décisif, où chaque victoire rapproche l’équipe de la confrontation ultime contre l’Ombre Glaciale ! 🎭 Bien-sur ses pécher capitaux la étais faible le plus dur reste a venir 

Chapitre 17 : L’éclat d’un espoir improbable

La salle du labyrinthe tremblait sous les assauts furieux des deux monstres. Les murs, autrefois solides et immuables, se craquelaient sous la pression des attaques et de l’énergie déchaînée par Arthur, Suzette, et Cornelius.

L’affrontement, qui aurait pu sembler absurde quelques heures plus tôt, s’était transformé en une bataille épique où le courage, la folie, et un soupçon d’incompétence formaient un mélange explosif.

Arthur, l’improbable héros

Arthur courait en direction de l’Ombre Glaciale, son sabre brillant d’une lumière dorée. Chaque pas semblait réveiller une force qu’il ignorait jusqu’alors.

Pourtant, derrière son air déterminé, un détail crucial persistait dans son esprit :
— "Je n’ai absolument aucune idée de comment je vais faire ça !" pensa-t-il en serrant les dents.

L’Ombre Glaciale, visiblement agacée par l’audace du jeune homme, leva une main spectrale et envoya une vague de givre à sa rencontre.

Arthur, dans un élan purement instinctif (et terrifié), roula sur le sol pour l’éviter, atterrissant maladroitement sur le dos.
— "Okay, plan A : courir. Plan B : courir mieux." marmonna-t-il en se relevant rapidement.

Suzette, qui observait la scène tout en lançant des sorts de soin sur Cornelius, ne put s’empêcher de crier :
— "Arthur, arrête de te rouler par terre et FAIS quelque chose !"

Arthur lui répondit en criant, la voix tremblante mais pleine d’un sarcasme nerveux :
— "Oh, pardon, Suzette ! La prochaine fois qu’un monstre glacé géant essaie de me congeler, je ferai en sorte de poser avec élégance !"

Le stratagème de Suzette

Pendant qu’Arthur continuait sa course maladroite autour de l’Ombre, Suzette plissa les yeux en analysant la situation. Ses doigts effleurèrent son sceptre tandis qu’une idée lumineuse traversait son esprit.
— "Arthur, écoute-moi bien ! Distrait-le encore quelques secondes !"

Arthur, qui esquivait tant bien que mal des projectiles de givre, hurla en retour :
— "Distrait-le ?! T’as pas une idée un peu plus… faisable ?"

Suzette ignora sa plainte et commença à murmurer une incantation. Le sceptre dans ses mains se mit à émettre une lueur turquoise, et des bulles magiques commencèrent à s’élever dans l’air.

Cornelius, à moitié conscient, ouvrit un œil et observa les bulles flotter doucement autour de lui.
— "C’est… c’est ça ton grand plan ? Souffler des bulles sur un monstre mortel ?" demanda-t-il d’une voix rauque.

Suzette sourit malicieusement.
— "Ces bulles ne sont pas n’importe quelles bulles. Elles explosent au contact, et elles sentent la lavande."

Cornelius ferma les yeux et murmura :
— "Si je survis à ça, je vais avoir besoin de beaucoup de thé."

L’explosion de lavande

Les bulles enchantées s’envolèrent vers l’Ombre Glaciale, éclatant en une série de petites explosions lumineuses.

Bien que les dégâts ne fussent pas énormes, elles provoquèrent une diversion suffisante pour qu’Arthur puisse s’approcher à moins de dix mètres de la créature.

— "Maintenant, Arthur !" cria Suzette.

Arthur s’arrêta net, leva son sabre au-dessus de sa tête, et rassembla toute l’énergie qu’il pouvait. Une lumière intense enveloppa l’arme, faisant vibrer l’air autour de lui.
— "Sabre Tourbillonnant de l’Espoir… version 2, activation !"

Avec un cri de guerre aussi épique que paniqué, Arthur s’élança vers l’Ombre et abattit son sabre dans un tourbillon de lumière dorée.

L’impact fut spectaculaire : une explosion massive de lumière envahit la salle, aveuglant tout le monde pendant un instant.

Une victoire… temporaire

Lorsque la lumière se dissipa, l’Ombre Glaciale vacilla. Elle était gravement affaiblie, mais pas encore vaincue.

Le Dragon des Cendres, en revanche, rugit de fureur en voyant son alliée blessée.

Il se tourna vers Arthur, prêt à attaquer.

Cornelius, malgré ses blessures, se releva lentement. Son visage était pâle, mais son regard était aussi tranchant qu’une lame.
— "Pas si vite, sac à écailles."

Il leva son sabre brisé, désormais enveloppé d’une énergie noire, et se tint entre Arthur et le Dragon.
— "Arthur, recule. C’est mon tour."

Arthur, haletant et couvert de sueur, recula à contrecœur.
— "Cornelius, sois prudent."

Cornelius jeta un regard par-dessus son épaule, un sourire en coin.
— "Moi ? Toujours."

Un sacrifice nécessaire

Cornelius s’élança vers le Dragon des Cendres, esquivant habilement ses attaques et ripostant avec une précision chirurgicale.

Chaque mouvement était calculé, chaque coup visait un point précis. Mais le combat était loin d’être égal. Le Dragon était puissant, et Cornelius savait qu’il ne tiendrait pas longtemps.

Pendant ce temps, Suzette s’approcha d’Arthur, utilisant le peu de magie qu’il lui restait pour soigner ses brûlures.
— "Tu as fait du bon travail, Arthur. Mais Cornelius ne pourra pas tenir seul."
Arthur serra les poings, sentant la culpabilité le ronger.
— "Je sais… mais qu’est-ce qu’on peut faire ?"

Suzette posa une main sur son épaule, un sourire rassurant sur les lèvres.
— "On fait ce qu’on a toujours fait : improviser."

La dernière lumière

Alors que Cornelius était sur le point de s’effondrer, Arthur et Suzette se levèrent, prêts à combattre à nouveau. L’Ombre Glaciale et le Dragon des Cendres semblaient invincibles, mais ils n’avaient pas encore vu ce que la force combinée de ces trois improbables compagnons pouvait accomplir.

Le chapitre se termine sur cette scène de tension, laissant présager un affrontement final qui changera peut-être le cours de leur destin… ou les consumera tous. 

Pendant ce temps, Suzette s’approcha d’Arthur, utilisant le peu de magie qu’il lui restait pour soigner ses brûlures.
— "Tu as fait du bon travail, Arthur. Mais Cornelius ne pourra pas tenir seul."
Arthur serra les poings, sentant la culpabilité le ronger.
— "Je sais… mais qu’est-ce qu’on peut faire ?"

Suzette posa une main sur son épaule, un sourire rassurant sur les lèvres.
— "On fait ce qu’on a toujours fait : improviser."

Chapitre 18 : Le Grand Final du Labyrinthe

La salle tremblait sous la pression du combat. L’Ombre Glaciale et le Dragon des Cendres, deux titans du chaos, faisaient face à un trio épuisé mais toujours debout. Arthur, Suzette, et Cornelius étaient au bout de leurs forces, mais ils savaient qu’il ne restait plus qu’un coup à jouer.

L’ultime affrontement commence

Cornelius, le regard noir et tranchant, s’essuya les lèvres ensanglantées avec un pan de sa chemise, désormais en lambeaux. Il leva son sabre brisé, toujours imprégné de cette mystérieuse énergie noire, et fixa le Dragon des Cendres.
— "Très bien, ma grande écaillée. Allons voir qui de nous deux est le plus têtu."

Arthur, toujours soigné par Suzette, ne put s’empêcher de lancer un commentaire :
— "Cornelius, tu as déjà perdu contre une porte dans ce labyrinthe. T’es sûr que tu veux te mesurer à un DRAGON ?"

Cornelius, sans même détourner les yeux de son adversaire, répliqua avec un sourire en coin :
— "Arthur, rappelle-moi, c’est qui qui a failli mourir d’une soupe un peu trop épicée hier soir ?"

Suzette, retenant un rire malgré la tension, tapa Arthur sur l’épaule.
— "Il marque un point, Arthur."

Le plan improvisé de Suzette

Voyant que la situation nécessitait une intervention rapide, Suzette leva son sceptre et cria :
— "Écoutez-moi ! J’ai un plan. Il n’est pas parfait, mais c’est mieux que rien !"

Arthur fronça les sourcils.
— "Est-ce qu’il implique que je me fasse congeler à nouveau ? Parce que si c’est le cas, je passe mon tour."

Suzette ignora l’interruption et continua :
— "Arthur, tu vas distraire le Dragon avec ton sabre magique. Fais-le briller, crie un truc héroïque, peu importe. Cornelius, toi, tu vas charger l’Ombre Glaciale de front."

Cornelius haussa un sourcil.
— "Et toi, pendant ce temps ?"

Suzette brandit son sceptre, un sourire malicieux sur les lèvres.
— "Je vais invoquer… LA TORTUE SUPRÊME."

Un silence pesant s’installa.

Arthur éclata de rire, malgré lui.
— "La… la quoi ?!"

Suzette rougit, visiblement vexée.
— "Oui, la Tortue Suprême ! C’est un sort ancestral de ma famille. Elle est lente, certes, mais elle est indestructible et très utile en cas de… bon, vous savez quoi, faites-moi confiance !"

Une tortue contre deux monstres

Pendant que Suzette incantait, Arthur se lança dans une diversion risquée. Il se mit à courir autour du Dragon des Cendres en hurlant des phrases totalement absurdes :
— "Hé, gros lézard ! T’as pas des choses plus importantes à faire ? Genre brûler un village ou rejoindre un club de tricot ! Viens goûter à ma lumière divine !""

Le Dragon rugit, visiblement agacé par l’insolence d’Arthur. Il lança une boule de feu gigantesque, que ce dernier esquiva de justesse en glissant sur le sol comme un joueur de base-ball.
— "Note à moi-même : arrêter de provoquer les créatures géantes."

De son côté, Cornelius chargeait l’Ombre Glaciale avec une précision implacable. Chaque coup de son sabre brisé semblait trouver un point faible, bien que ses forces diminuassent à vue d’œil.
— "Tiens bon, Arthur, je vais…" Cornelius s’arrêta net, écarquillant les yeux.
Une immense tortue dorée, grande comme une maison, venait d’apparaître au centre de la salle.

— "Par tous les thés du monde…" murmura Cornelius.

Le chaos total

La Tortue Suprême avançait lentement, très lentement. Elle clignait des yeux avec une sérénité qui contrastait violemment avec le chaos ambiant. Mais chaque fois qu’un des monstres l’attaquait, son bouclier doré renvoyait les projectiles ou absorbait les coups.

Arthur, caché derrière une colonne, observait la scène avec incrédulité.
— "Je retire tout ce que j’ai dit. Cette tortue est incroyable."

Suzette, debout sur la carapace de la tortue, donnait des ordres comme une capitaine de navire.
— "Arthur, maintenant ! Utilise ton attaque spéciale !"

Arthur se redressa, tenant son sabre avec détermination.
— "Sabre Tourbillonnant de l’Espoir… version 3 cette fois ! Et c’est la bonne !"

Il se lança dans un saut spectaculaire, frappant le Dragon des Cendres avec toute l’énergie qu’il pouvait rassembler. La créature poussa un hurlement terrifiant avant de s’effondrer.

Cornelius, voyant l’Ombre Glaciale tenter de fuir, fit un dernier effort. Il planta son sabre brisé dans le sol, libérant une onde d’énergie noire qui engloutit l’Ombre. La créature hurla une dernière fois avant de disparaître dans un éclat de givre.

La sortie triomphale

Lorsque le calme revint enfin, Suzette, Arthur, et Cornelius tombèrent à genoux, complètement épuisés. La Tortue Suprême, satisfaite de son travail, disparut dans une explosion de bulles.

— "Bon, quelqu’un sait comment on sort d’ici ?" demanda Arthur en s’écroulant sur le dos.

Cornelius, allongé à côté de lui, soupira.
— "Avec un peu de chance, il y a une porte quelque part. Sinon, on creusera."

Suzette éclata de rire, incapable de s’arrêter.
— "Vous êtes vraiment les compagnons les plus bizarres du monde… mais je n’échangerais cette équipe pour rien au monde."

Alors que les trois héros récupéraient leurs forces, une lumière douce émanant du centre de la salle révéla une grande porte dorée. L’issue du labyrinthe.

— "Enfin…" murmura Cornelius.

Une nouvelle aventure les attend

Ils franchirent la porte ensemble, épuisés mais victorieux, prêts à affronter les nouveaux défis qui les attendaient. Derrière eux, le labyrinthe semblait se refermer, comme s’il reconnaissait leur triomphe.

Arthur, Suzette, et Cornelius s’échangèrent un regard. Ils savaient que ce n’était que le début de leur incroyable voyage.

Mais pour l’instant, une seule chose importait.
— "On trouve une auberge… je vais chier et je prends un bon bain." déclara Arthur, un sourire fatigué sur le visage.

Suzette éclata de rire une dernière fois.
— "Et moi, je commande un gâteau."

Cornelius, fidèle à lui-même, ajusta son col déchiré et ajouta :
— "Et moi, je veux juste du silence."

Le trio s’éloigna dans la lumière, prêt à écrire le prochain chapitre de leur épopée.

Chapitre 19 : Contes autour du feu – Partie 1

La forêt était paisible, illuminée par la lueur vacillante d’un feu de camp. Après leur éprouvant périple dans le labyrinthe, Suzette, Arthur, et Cornelius avaient trouvé un coin sûr pour se reposer. Malgré leur fatigue, l’atmosphère était curieusement légère.

Suzette tendit une brochette de marshmallows vers le feu, un sourire malicieux sur les lèvres.
— "Bon, maintenant qu’on est à peu près vivants… et rassasiés… qui veut raconter une histoire ?"

Arthur s’étira en grognant.
— "Oh non, pas des histoires de fantômes ! Je vous préviens, je dors déjà mal après tout ce qu’on a vécu."

Cornelius, assis un peu à l’écart, ajusta son manteau et jeta un regard neutre au duo.
— "Des histoires autour d’un feu. Une tradition. C’est parfait pour une nuit comme celle-ci."

Arthur leva les yeux au ciel.
— "Génial, ça commence déjà à devenir sinistre. Très bien, Suzette, vas-y. Fais-moi peur avec une de tes anecdotes bizarres."

Suzette éclata de rire avant de commencer :
— "D’accord, mais préparez-vous. C’est à la fois drôle… et un peu flippant."

L’histoire de Suzette : « Monsieur Hyde »

— "Quand j’étais petite, il y avait un chemin que je prenais tous les jours pour aller à l’école. C’était un sentier bordé d’arbres, assez calme, et souvent désert. Un matin, alors que je grignotais des bonbons en marchant, j’ai fait tomber mon sachet. Une personne qui passait l’a ramassé et me l’a rendu avec un grand sourire."

Arthur haussa un sourcil.
— "C’est ça ton histoire flippante ? Une personne gentille ?"

Suzette le fit taire d’un geste.
— "Attends, ce n’est pas fini. Sur le moment, il n’y avait rien d’étrange. L’homme était bien habillé, poli, et je me suis dit qu’il devait être un voisin que je n’avais jamais remarqué. Mais… le lendemain soir, alors que je rentrais d’une course, je l’ai revu."

Cornelius se redressa légèrement, intrigué.
— "Et alors ? Que faisait-il ?"

Suzette baissa la voix, ajoutant une dose de suspense.
— "Il… kidnappait quelqu’un. Oui, vous avez bien entendu. Je l’ai vu attraper une femme par le bras et la forcer à monter dans une voiture. C’était comme une scène de film, sauf que c’était bien réel. Et en partant, il a fait tomber une carte."

Arthur, les yeux écarquillés, demanda :
— "Une carte ?!"

Suzette hocha la tête.
— "Oui, une carte avec un nom dessus. ‘Monsieur Hyde’. J’ai encore des frissons rien qu’à y penser. Depuis, je n’ai jamais revu cet homme ni entendu parler de lui."

Arthur déglutit.
— "Ok… d’accord, je retire ce que j’ai dit. C’était flippant. Mais au moins, ce n’était pas toi la cible."

Cornelius sourit, l’air amusé.
— "Une bonne histoire, Suzette. Mais je crains que la mienne ne soit un peu… plus intense."

Arthur gémit.
— "Oh non, je ne veux pas l’entendre ! Suzette, dis-lui non !"

Chapitre 20 : Contes autour du feu – Partie 2

L’histoire de Cornelius : « Les locataires du manoir »

Cornelius fixait les flammes du feu avec une intensité glaciale. Même le chien spectral à ses côtés semblait tendu.
— "Très bien. Écoutez. Mais je vous préviens, ce n’est pas une histoire pour les âmes sensibles."

Arthur se recroquevilla sous sa cape, prêt à se cacher si besoin.

Cornelius continua, sa voix basse et grave ajoutant une atmosphère oppressante.
— "Le manoir où j’ai grandi, celui que vous avez vu dans mes souvenirs… il a une histoire. Une histoire sombre. Avant que ma famille ne l’occupe, il appartenait à une autre famille, les Reinhardt. Ils étaient riches, influents, mais terriblement malheureux. Personne ne sait exactement ce qui s’est passé, mais on raconte que tous les membres de cette famille se sont suicidés… dans la même pièce."

Suzette frissonna.
— "Tous… en même temps ?"

Cornelius hocha la tête.
— "Oui. Quand nous avons emménagé, mon père n’a pas voulu me parler de cet événement. Mais… la pièce en question, le salon principal, avait une énergie indescriptible. La nuit, on pouvait entendre des murmures, des bruits de pas, et parfois… des pleurs au fond du couloirs."

Arthur se recroquevilla encore plus.
— "Ok, je n’ai pas besoin de plus de détails. On a compris. C’est hanté."

Cornelius continua, implacable.
— "Un soir, alors que je lisais dans la bibliothèque, j’ai entendu un bruit sourd venant du salon. Je suis allé voir, et là… j’ai vu une silhouette. Une femme en robe blanche, son visage couvert de larmes de sang. Elle me fixait, immobile."

Suzette plaqua une main sur sa bouche, horrifiée.
— "C’était un fantôme ?"

Cornelius acquiesça.
— "Oui. Mais ce n’était pas tout. Elle n’était pas seule. Les autres membres de la famille étaient là aussi, tous debout autour d’elle, leurs visages déformés par la souffrance. Et ils répétaient en boucle : ‘Pourquoi ? Pourquoi ?’"

Arthur hurla presque.
— "C’EST BON ! Arrête ! Je vais plus jamais dormir !"

Mais Cornelius continua, son ton implacable.
— "Ils n’étaient pas seulement des esprits. Ils étaient en colère. Et ils voulaient que je ressente leur douleur. J’ai à peine échappé à cette pièce cette nuit-là. Depuis, je sais qu’ils sont toujours là, piégés, à attendre…"

Arthur bondit sur ses pieds.
— "OK ! STOP ! J’en peux plus !"

Même Suzette, habituellement courageuse, secoua la tête.
— "Cornelius… je crois qu’on a compris. On ne veut pas la fin de l’histoire."

Cornelius haussa les épaules, un sourire énigmatique sur les lèvres.
— "Très bien. Mais souvenez-vous… parfois, ce qui hante un lieu n’est pas prêt à partir."

L’histoire d’Arthur : « Le train fantôme »

Pour détendre l’atmosphère, Arthur décida de raconter une histoire à son tour. Mais contrairement aux autres, la sienne avait une touche hilarante.
— "D’accord, écoutez ça. C’était pendant Halloween. J’avais dix ans, et je suis monté dans un train fantôme pour la première fois. Je pensais que ce serait amusant."

Suzette rit déjà, imaginant Arthur enfant.
— "Et alors ?"

Arthur continua, mimant des gestes dramatiques.
— "Eh bien, tout allait bien jusqu’à ce qu’un automate déguisé en vampire surgisse devant moi. J’ai crié, je suis tombé de mon siège, et pour couronner le tout, je… je… disons que mon pantalon n’a pas survécu."

Suzette éclata de rire.
— "Tu veux dire que tu t’es… ?"

Arthur rougit, mais acquiesça.
— "Oui. J’ai eu tellement peur que j’ai laissé un souvenir sur le siège. Je n’ai jamais osé y retourner depuis."

Même Cornelius sourit légèrement, amusé par l’auto-dérision d’Arthur.

Un moment de rapprochement

Après avoir ri, frissonné, et partagé ces récits, le trio se sentit plus proche que jamais.
Suzette posa une main sur l’épaule d’Arthur.
— "Tu sais, malgré tout… je ne voudrais pas être avec d’autres compagnons."

Cornelius, toujours stoïque, hocha la tête.
— "Je dois admettre… vous êtes une étrange famille, mais une famille quand même."

Arthur sourit, ému.
— "Et moi, je suis heureux d’avoir survécu à vos histoires d’horreur. Maintenant, allons dormir."

Le feu s’éteignit doucement, et nos héros s’endormirent, plus soudés que jamais.