La Quête des Trônes Infernaux : La Malédiction des 7 Péchés Chapitre 23-24

Chapitre 23 : Les Confessions dans l’Ombre de la Grotte

Après une matinée rocambolesque marquée par les plats explosifs de Vanir et les mésaventures intestines d’Arthur, notre groupe se retrouva face à une immense grotte. L’entrée, béante et obscure, semblait avaler toute lumière, laissant échapper une brise froide qui fit frissonner Suzette.

— Je n’aime pas ça… murmura-t-elle. Cette grotte a l’air hantée.

Arthur, déjà nerveux, recula d’un pas.
— H-hantée ?! Pourquoi on ne passe pas autour ? Il doit bien y avoir un chemin moins effrayant, non ?

Cornelius, le visage implacable, alluma une lanterne magique d’un geste de la main.
— Pas question. La route alternative nous ferait perdre une journée entière. Et puis, ce ne sont que des ombres et du vent. Rien de dangereux.

Vanir, affichant son sourire narquois habituel, se tourna vers Suzette et Arthur.
— Des ombres, oui. Mais parfois, ce sont des ombres… vivantes. Vous savez, celles qui se glissent derrière vous quand vous ne regardez pas ?

Arthur blêmit.
— Ce… ce n’est pas drôle, Vanir ! Arrête ça tout de suite !

Suzette leva les yeux au ciel.
— Vanir, tu ne fais qu’aggraver la situation.

Mais l’air espiègle de Vanir trahissait ses intentions : il était bien décidé à s’amuser aux dépens d’Arthur et Suzette. Cornelius, bien qu’il ne montra aucune émotion, n’était pas en reste. Il adressa un léger regard complice à Vanir. Les deux semblaient partager une idée malicieuse.

La Traversée Étrange

Le groupe entra dans la grotte. Les murs étaient couverts de mousse phosphorescente, projetant une faible lumière verte qui rendait l’atmosphère encore plus sinistre. Des gouttes d’eau tombaient régulièrement des stalactites, résonnant dans l’immensité silencieuse.

Vanir, marchant derrière Suzette, laissa échapper un rire étouffé.
— Attention, Suzette. J’ai entendu dire que ces grottes sont habitées par des araignées géantes qui adorent les cheveux longs et brillants.

Suzette porta immédiatement ses mains à ses cheveux verts, l’air horrifié.
— Ne raconte pas n’importe quoi, Vanir !

Cornelius, quant à lui, se rapprocha d’Arthur, tenant sa lanterne haut pour projeter une ombre immense sur les murs. Il fit exprès de chuchoter :
— Regarde cette ombre… elle bouge, non ? Mais personne ici ne bouge.

Arthur hurla, sautant en arrière et se cognant la tête contre une stalagmite.
— AAAAAH ! On va tous mourir !

Vanir éclata de rire, et même Cornelius esquissa un sourire en coin. Suzette, exaspérée, croisa les bras.
— Vous êtes incorrigibles. Vous deux, on dirait des enfants.

— Oh, pardon, princesse, répondit Cornelius avec un sourire sarcastique. Peut-être qu’on devrait faire une pause pour boire du thé et admirer la mousse lumineuse ?

— Et peut-être que toi, Cornelius, tu devrais apprendre à te détendre ! ajouta Vanir.

Ce fut le début d’une énième dispute.

La Séparation

Les insultes volèrent rapidement entre Cornelius et Vanir.

— Écoute-moi bien, pseudo-chef culinaire, lança Cornelius, si tu continues à ouvrir ta grande bouche, je vais te faire avaler cette lanterne.

— Oh, c’est adorable. Tu comptes me menacer avec ta "cuisine" ? Je me demande comment un fils à papa comme toi pourrait survivre une journée sans moi.

Le ton monta rapidement. Suzette essaya de les calmer, mais en vain. Finalement, Cornelius tourna les talons.

— Très bien. Je vais explorer ce chemin seul. Je n’ai pas besoin de toi, Vanir.

— Parfait, grogna Vanir. Je prendrai l’autre chemin avec Suzette. Arthur, tu peux aller pleurnicher avec Cornelius si ça te chante.

Arthur hésita, mais le regard autoritaire de Cornelius le força à suivre. Ainsi, les deux groupes se séparèrent, chacun prenant un chemin différent dans l’obscurité.

La Confession de Vanir

Alors qu’ils avançaient dans un silence relatif, Suzette remarqua que Vanir était inhabituellement pensif.

— Ça ne te ressemble pas de rester silencieux, dit-elle doucement.

Vanir haussa les épaules.
— Cornelius me tape sur les nerfs, voilà tout.

— C’est toujours le cas. Mais vous êtes étrangement similaires, toi et lui.

Vanir s’arrêta, croisant les bras.
— Moi, similaire à ce prétentieux ? Ne me fais pas rire.

Mais Suzette, avec un sourire malin, insista.
— Vous avez tous les deux ce besoin constant de prouver que vous êtes meilleurs. Vous vous disputez tout le temps, mais… je crois que vous vous respectez plus que vous ne voulez l’admettre.

Vanir soupira et finit par céder.
— Très bien. Peut-être que j’admire son talent. Cornelius est incroyablement intelligent, et il est capable de faire des choses que je ne pourrais jamais imaginer. Mais il est aussi incroyablement agaçant, toujours si sérieux et… parfait.

Il baissa les yeux.
— Et puis… il me rappelle mon frère aîné. Quelqu’un à qui je tenais beaucoup, mais que je n’ai jamais pu égaler.

Suzette le regarda, surprise par cette confession inattendue.

— Alors, pourquoi ne pas lui dire ?

Vanir secoua la tête.
— Et ruiner cette dynamique ? Tu plaisantes ? Non, j’aime bien le taquiner. Ça me permet de cacher mes propres insécurités.

La Confession de Cornelius

Pendant ce temps, Cornelius et Arthur marchaient en silence. Mais Arthur, incapable de contenir sa curiosité, finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres.

— Pourquoi est-ce que tu te disputes toujours avec Vanir ?

Cornelius resta silencieux un moment avant de répondre.
— Parce qu’il m’énerve.

Arthur roula des yeux.
— Ça, je m’en doute. Mais tu n’arrêtes pas de le provoquer, comme si tu voulais son attention.

Cornelius s’arrêta et soupira.
— Tu ne le comprendrais pas.

— Essaie toujours, insista Arthur.

Finalement, Cornelius se résigna.
— Vanir est… fascinant. Il a une capacité unique à transformer n’importe quelle situation en opportunité. Il est créatif, imprévisible… et je déteste l’admettre, mais il me pousse à être meilleur.

Arthur ouvrit de grands yeux.
— Attends, tu veux dire que tu l’admires ?

Cornelius détourna le regard, mal à l’aise.
— Ne le répète jamais. Mais oui, je l’admire. Il est tout ce que je ne suis pas : libre, spontané, capable de vivre pleinement chaque instant.

Arthur ne put s’empêcher de sourire.
— Vous êtes comme deux frères, en fait.

— Hmph. Si tu dis ça à voix haute, je te laisserai dans cette grotte, répondit Cornelius en reprenant la marche.

Le Retrouvailles

Finalement, les deux groupes se retrouvèrent au détour d’un couloir. Vanir et Cornelius échangèrent un regard, mais aucun des deux ne dit un mot.

Suzette, souriante, murmura à Arthur :
— Je crois qu’ils ont plus en commun qu’ils ne veulent l’admettre.

Arthur hocha la tête.
— Ouais, mais leur fierté est plus solide que ces stalagmites.

Et ainsi, bien que les disputes continuèrent, quelque chose avait changé dans l’air. Vanir et Cornelius, bien que rivaux, avaient une nouvelle compréhension l’un de l’autre.

Chapitre 24 : L’Anneau de l’Éternelle Déprime

Après leur exploration mouvementée de la grotte et les révélations touchantes de Cornelius et Vanir, nos héros continuaient leur chemin, désormais un peu plus soudés. Enfin, presque. Arthur et Suzette, ayant encore un peu de mal à se remettre de l'épisode où Arthur s'était coincé dans des buissons avec une certaine... urgence intestinale, marchaient légèrement en retrait, un soupçon de méfiance dans les yeux.

Cornelius et Vanir, quant à eux, recommençaient à s'envoyer des piques toutes les trois minutes, mais cette fois avec un léger sourire en coin, comme s’ils avaient accepté que leur rivalité faisait partie de leur dynamique. Cependant, tout allait basculer lorsque le groupe arriva dans une partie particulièrement sombre de la grotte.

Une Rencontre Déprimante

Au détour d’un couloir étroit et suintant, les quatre amis tombèrent sur une étrange silhouette assise sur un rocher. L’être, enveloppé dans une longue cape grise qui semblait aussi usée que son humeur, avait le visage le plus morose qu’ils avaient jamais vu. Il soupirait si fort que l’air semblait vibrer autour de lui.

« Qui ose troubler ma solitude ? » gémit-il d’une voix traînante, levant des yeux pleins de désespoir vers le groupe.
« Wow, ça commence bien, » murmura Vanir en levant un sourcil.

« Je m’appelle Elric, et je suis un Éternel. Cela signifie que je vis pour toujours… malheureusement. »

Arthur, confus, leva la main. « Attendez, vous voulez dire que vous êtes immortel ? Comme, vous ne pouvez pas mourir ? »
Elric hocha lentement la tête, son visage devenant encore plus triste.
« Exactement. Vous ne savez pas à quel point c’est lassant de vivre éternellement. Tous mes amis sont morts, mes plantes meurent… même mes poissons rouges ! »

Arthur tenta maladroitement de le réconforter. « Oh, mais au moins, vous avez encore… euh… cette grotte sympa ? »

Elric posa ses mains sur son visage en gémissant. « Cette grotte est un enfer d'humidité et de solitude ! Mais il y a pire… ma femme. »
« Oh, vous aviez une femme ? » demanda Suzette, curieuse.
« Oui, mais elle est partie depuis des siècles. Elle a abandonné cette pauvre âme perdue, » répondit Elric, montrant un anneau rouillé qu'il tenait entre ses doigts. « Je veux retrouver son anneau. C’était son cadeau pour moi avant qu’elle ne disparaisse. »

Suzette échangea un regard avec le reste du groupe. Elle semblait touchée par la tristesse de l’Éternel.
« Alors… que diriez-vous qu’on vous aide à le retrouver ? » proposa-t-elle.

Cornelius grogna, croisant les bras. « Sérieusement ? On va fouiller cette grotte moisie à la recherche d’un anneau perdu depuis des siècles ? »
« Oh, ne fais pas ton grognon, Cornelius, » répliqua Suzette. « Si on trouve cet anneau, Elric nous a promis une récompense. »
Elric hocha la tête. « Oui… un collier magique très puissant. Il protège la personne qui le porte contre… presque tout. »

À ces mots, même Vanir sembla intéressé. « Un collier de protection, hein ? Bon, d’accord. Je suppose qu’on peut fouiller un peu. Mais si ce collier n’existe pas, je te jure que je rends ta dépression contagieuse. »

Une Quête Déconcertante

Le groupe se sépara pour explorer les différentes parties de la grotte. Arthur et Cornelius partirent ensemble, tandis que Suzette suivit Vanir. Mais avant de partir, Arthur se pencha vers Suzette et lui murmura :
« Si je trouve ce collier, je le garde. J’en ai marre d’être le punching-ball de tout le monde. »

« On verra, » répondit Suzette avec un sourire amusé.

Arthur et Cornelius

Arthur essayait de prouver qu’il pouvait être un héros efficace, mais il trébucha immédiatement sur un rocher. « Je crois qu’un caillou m’a attaqué, » se plaignit-il en frottant son genou. Cornelius roula des yeux.

Plus tard, alors qu’ils fouillaient une petite alcôve sombre, Arthur, visiblement stressé, se mit à marcher nerveusement. C’est alors que l’inévitable arriva : un son embarrassant résonna dans la caverne.

PFFFFFFFFFFT.

Cornelius s’arrêta net. « Non… ne me dis pas que… »
L’odeur qui suivit fut si intense que Cornelius plaqua immédiatement sa cape sur son nez.
« Par tous les dieux, Arthur ! C’est un crime ce que tu viens de faire ! »
Arthur, les larmes aux yeux, répondit : « Je suis désolé ! Je crois que c’est le ragoût que Vanir a préparé hier soir. »
Cornelius fit un pas en arrière, visiblement nauséeux. « Ton ragoût ? C’est une arme chimique, pas un dîner ! »

Suzette et Vanir

Pendant ce temps, Suzette essayait de convaincre Vanir de parler un peu de ses sentiments. Après un moment d’hésitation, Vanir soupira.
« Écoute, Suzette. Je sais que je passe mon temps à embêter Cornelius. Mais en vérité… je l’admire. Il a une certaine élégance dans sa manière de cuisiner. Il est rapide, précis… il a tout ce que je n’ai pas Un Vrai Rival. »

Suzette sourit. « Tu sais, il pense probablement la même chose de toi. »
Vanir sembla surpris. « Tu crois ça ? »
« Oui. Mais vous êtes tous les deux trop têtus pour l’admettre. »

Le Grand Final

Après une recherche laborieuse, ils retrouvèrent enfin l’anneau. Il était niché dans un trou rempli de stalagmites. Malheureusement, il était également gardé par une énorme araignée géante.

« Parfait. Une araignée géante. Juste ce dont j’avais besoin pour pimenter ma journée, » grogna Cornelius.
Vanir, sans hésiter, attrapa une torche et se lança à l’attaque, suivi par le reste du groupe. Le combat fut épique, mais grâce à une combinaison de magie, d’habileté et d’un énorme rocher qu’Arthur poussa maladroitement sur la créature, ils sortirent victorieux.

Elric, ému, leur remit le collier en remerciement. À la surprise générale, il insista pour que Cornelius le prenne.
« Toi et Vanir êtes les piliers de ce groupe. Vous avez besoin de cet objet pour vous protéger, » déclara Elric.

Cornelius, bien que surpris, accepta le collier avec une rare sincérité. « Merci, Elric. Je prendrai soin de cet objet. »

(sans se douter un seul instant que se collier lui sauvera réellement la vie prochainement)

Une Leçon d’Équipe

Alors qu’ils quittaient la grotte, Cornelius et Vanir échangeaient des sourires discrets. Peut-être que leur rivalité n’était pas si mauvaise après tout. Et bien que l’épisode du pet d’Arthur fût difficile à oublier, le groupe semblait plus uni que jamais.